Les Idols japonais Une
idole japonaise ou
idol (アイドル, aidoru, du terme anglais utilisé au Japon et dans cet article pour éviter toute confusion, « idole » en français, ) est une sorte d'idole des jeunes avec des spécificités notables, le terme désignant en fait une activité professionnelle artistique et non un statut social comme l'idole contemporaine en Occident. Ces idols sont de jeunes artistes très médiatisés, à la fois chanteurs, acteurs, animateurs, modèles, sous contrat pour une durée limitée pendant quelques mois ou années. Elles sont produites en nombre au Japon depuis les années 1960 par une importante industrie du divertissement, la plupart d'entre elles n'accédant pas à la célébrité ou à la richesse contrairement à ce que leur appellation pourrait laisser supposer. Le concept s'est répandu plus récemment dans d'autres pays d'Asie, notamment Hong Kong, Taïwan, Corée du Sud.
Les terme et concept d'
idol dériveraient du succès au Japon des jeunes idoles yéyé françaises des années 1960, notamment de Sylvie Vartan révélée là-bas par le film
Cherchez l'idole de 1964, gros succès au Japon sous le titre
Idol o sagase qui aurait lancé le phénomène.
Au Japon, le terme
idol désigne principalement de jeunes artistes des deux sexes, sélectionnés adolescents pour leur physique lors d'auditions organisées par des maisons de production et des agences d'artistes. Celles-ci les forment ensuite au chant, à la danse, à la comédie, pour promouvoir leur image dans les médias et l'exploiter dans de nombreux produits et supports à destination d'un public adolescent ou adulescent : disques en solo ou en groupes (girls ou boys band),
photobooks (livres de photos), objets à collectionner et produits dérivés divers. On les fait aussi animer des émissions radio ou TV et tourner dans des publicités, films, séries télévisées, pièces de théâtre, comédies musicales. Cependant, la majorité de leurs gains reviennent en fait à leurs producteurs et agences, qui leur reversent généralement un simple salaire, plus ou moins élevé selon leur notoriété acquise.
Le propre des
idols étant d'être des adolescents(es) à l'image sympathique et innocente, leurs carrières sont brèves et s'arrêtent souvent à leur majorité, ou avant suite à un manque de succès, ou à des scandales relatifs dont sont friands les médias nippons et qui ternissent leur image (liaisons, dérapages, délits même mineurs), comme ceux qui coûtèrent sa carrière d'
idol à la pourtant populaire Ai Kago, ex-Morning Musume. Elles sont alors délaissées par leurs producteurs qui ne renouvellent pas leurs contrats, et retournent souvent à l'anonymat.
Quelques
idols arrivent cependant à poursuivre une carrière dans le divertissement à l'âge adulte, en se spécialisant généralement dans un domaine artistique précis. Celles qui ont connu un certain succès se reconvertissent souvent en
talento, célébrités des médias. Certaines deviennent de véritables idoles au sens occidental, le succès prolongeant leur carrière, comme Namie Amuro dans la chanson, Ryoko Shinohara en tant qu'actrice, ou le
boys band SMAP toujours actif avec succès plus de 20 ans après ses débuts.
Confusion :Bien que mixte, le terme
idol est plus souvent associé aux artistes féminins, les artistes masculins étant plutôt désignés par l'appellation
Johnny, du fait du quasi-monopole de l'agence
Johnny & Associates sur la production des
idols mâles. Le terme
idol s'est galvaudé au fil des ans et en arrive parfois à désigner improprement par extension tout jeune artiste ou célébrité, quel que soit son statut ou activité réels. Les
seiyū les plus jeunes sont souvent assimilés à des
idols et leur image exploitée de la même manière, d'autant que de plus en plus d'
idols font également du doublage d'anime dans le cadre de leurs activités, comme notamment Koharu Kusumi des Morning Musume. Le terme est désormais également utilisé pour désigner de jeunes modèles et mannequins photographiques, les
Junior idol et
Gravure idol, et même, dans des domaines pour adultes loin de l'image innocente initiale, les actrices pornographiques
AV Idol (Idole de la vidéo pour adultes).